Graphe : Déficit de palladium par année, de 2006 à 2020 (différence entre offre et demande, en tonnes) (4, 5, 6)
On observe qu’entre 2006 et 2014, la production de palladium stagne, mais la demande continue d’augmenter et le deficit se creuse. La demande dépasse la production de 3 tonnes en 2006, et l’écart croît jusqu’à 71 tonnes en 2014 !
En 2007, l’agence environmentale du gouvernement américain (EPA) commence à imposer des limitations sur les émissions des véhicules. Bien que les pots cataltiques soient déjà utilisés, cela impose d’en augmenter l’efficacité et la teneur en métaux du groupe platinoïde.
En 2015, lors du « Dieselgate » il est révélé que le groupe Volswagen a truqué les rapports d’émissions de ses modèles diesel : ils sont en réalité plus polluants qu’annoncé.
Suite à ça, les moteurs à essence sont favorisés, or ces derniers sont équipés de catalyseurs à plus haute teneur en palladium.
En 2016, l’écart entre offre et demande se réduit subitement à 9 tonnes. Cela s’explique par une faiblesse générale de la bourse de commerce ainsi qu’une tendance des investisseurs à revendre leurs stocks de palladium (7). La demande ne surpasse plus la production que de 9 tonnes.
Cela ne comblera pourtant pas durablement le déficit de palladium, qui remonte à son plus au niveau dans les années qui suivent. En 2019, le déficit de palladium est le plus grand enregistré, avec une demande de 85 tonnes au dessus de la production !
Quel avenir pour l’usage du palladium
A l’avenir, les utilisations du palladium sont susceptibles d’évoluer, notamment en suivant les évolutions de l’industrie automobile. Avec la progression annoncée des véhicules électriques, le besoin de pots catalytiques diminuera.
A l’inverse, l’application du palladium aux technologies basées sur l’hydrogène pourrait compenser, voire dépasser cette baisse de demande. De nombreux projets existent pour le stockage d’énergie, même à l’usage des transports. Par exemple, le développement de l’hydrogène est un des points phares du plan France 2030.