ADIMAS souhaite que son invention, française elle aussi, rende hommage à cette première invention de Roland Moreno, ainsi qu’à tous les efforts déployés pour la faire vivre, ce à visée juste, c’est-à-dire profitable pour TOUS.

Biolixiviation dans le recyclage des PCB
13/03/2024
Déclin de l’avance du nucléaire français
25/04/2024
Biolixiviation dans le recyclage des PCB
13/03/2024
Déclin de l’avance du nucléaire français
25/04/2024Les 50 ans de l’invention de la carte à puce

La carte à puce est inventée en 1974 : c’est le début de l’aventure
Les technologies intégrées à la carte à puce moderne sont le fruit du travail de nombreuses personnes. Mais un inventeur français se démarque : Roland Moreno, le créateur de la carte à puce telle qu’on la connait aujourd’hui.
Roland Moreno est par ailleurs l’inventeur de nombreux objets insolites, comme le Matapof, une machine à tirer à pile ou face, ou le radoteur, une machine à inventer des mots.
Le 28 janvier 1974, il apprend l’existence d’une technologie de mémoire sécurisée capable de conserver une information sans apport d’énergie. Il se voit directement l’appliquer à un support portable, premièrement une bague.
Il imagine d’abord en faire une clef électronique, mais l’idée d’une application au monde bancaire lui apparait rapidement. Il prend alors rendez-vous pour une démonstration, avant même de commencer son prototype.
Le 25 mars 1974, Moreno dépose le brevet de sa création. A l’époque il a peu de moyens, mais bénéficie du prêt d’un conseiller en brevets qui avait détecté son potentiel. A partir de son prototype et des travaux réalisés avec de nouveaux associés, il aboutit au format de la carte à puce moderne avec la Sikart (1).
Quarante-trois brevets sont déposés par Moreno autour de la carte à puce, qui est à la fois son invention la plus connue, la plus sérieuse et la première à être vraiment utile.
Après plusieurs années de travail pour la développer et la faire prendre au sérieux par les grands décideurs, la carte à puce finit par s’imposer.
Les premières expérimentations commerciales sont déployées en 1981 en France : à Caen, Lyon et Blois. La télécarte, pour cabines téléphoniques, est lancée en 1983 et rencontre rapidement un succès à grande échelle.
En 1987, la première norme ISO 7816 est adoptée. Elle définit entre autres les dimensions définitives des cartes, l’emplacement de la puce et des contacts, ainsi que le protocole de communication avec les lecteurs de cartes.
Moreno est promu chevalier de la légion d’honneur 🎖️ en 1992. Ses brevets liés à la carte à puce entrent dans le domaine public en 1994.
En 2002, il publie « Carte à puce – Histoire secrète », livre dans lequel il raconte les péripéties de son invention (1). Il attribut en partie son succès à la chance : « chance d’être le premier, chance d’être le seul, […] chance d’être pris au sérieux » : ce sont à la fois les avantages et difficultés d’un pionnier, comme l’est ADIMAS avec sa solution globale de recyclage des cartes à puce ♻️ 💳.
Des craintes suscitées par les opérations effectuées avec la carte de paiement
Toute innovation peut servir à une cause juste ou être détournée à un usage néfaste. Un objet comme la carte à puce a depuis son invention suscité la méfiance de certains, qui l’assimilent à Big Brother.
Les évolutions technologiques de la carte à puce laissent imaginer des dérives liées à la traçabilité des personnes et des échanges transactionnels. Ces craintes sont anticipées par Moreno, qui prévoit que sa carte « permettrait de s’en passer, justement, de Big Brother » (1).
En effet, la carte assure que toute opération de lecture ne permette pas au terminal d’accéder aux informations secrètes inscrites dans la carte ou à l’historique des transactions du compte de l’utilisateur.
Certaines données seront néanmoins exploitées. Les banques restent détentrices des informations transactionnelles et des données de paiement. Ainsi, les banques évaluent par exemple les déplacements des usages à partir des lieux de paiement, l’évolution de niveaux de consommation à partir du niveau moyen des dépendances ou la répartition des budgets en fonction des montant et natures des achats.
En France, les données récoltées par le groupement CB sont à destination de la sphère publique, notamment de l’INSEE. Elles permettent d’évaluer l’impact de la construction d’infrastructures ou de l’installation d’équipements bancaires (distributeurs de billets…) sur les commerces locaux et la consommation des ménages, et d’ainsi juger l’efficacité des politiques publiques (2).
Elles ont par exemple servi à suivre les changements d’habitudes de consommation lors de la crise sanitaire de 2020 : les achats en ligne y ont mesurablement pris une plus grande place (2).
Les services rendus par la carte à puce
Moreno avait anticipé quatre domaines d’application de son invention :
- La banque 🏦
- Les cabines téléphoniques ☎️
- Le parking 🅿️
- Les cartes santé ⚕️
Il a visé juste, car tous ont bien employé la carte à puce. En 1984, elle séduit déjà le grand public. Elle est depuis devenue le moyen de paiement de proximité le plus courant en France (3).
D’autres secteurs ont su en tirer profit

Bien d’autres domaines ont trouvé une utilité aux cartes :
- Carte d’identité
- Titres de transport
- Suivi des transports routiers
- Restauration, dont tickets restaurant
- Téléphonie mobile
- Télévision cryptée
- Abonnements sportifs
- Porte-monnaie électronique
- Etc.
La carte à puce a intégré notre quotidien de bien des manières.
En quatre décennies, des milliards de cartes ont été produites. Elle est devenue une industrie mondiale : le marché mondial a été estimé à 16,81 milliards de dollars en 2021, avec une croissance attendue jusqu’à 30,71 milliards en 2030 (4).
Les 40 ans du groupement des cartes bancaires CB
En 1984, le groupement CB est formé par décision du ministère des Finances, afin de garantir l’interbancarité des cartes bancaires en France.
C’est-à-dire que les cartes à puce émises par une banque française doivent permettre d’effectuer des paiements et retraits dans toute enseigne de France. Plusieurs réseaux existaient auparavant, mais ils étaient fermés les uns aux autres.

Sa mission est d’abord de développer un réseau interbancaire de paiement par carte, puis de généraliser l’usage de la carte bancaire en équipant tous les particuliers de cartes et tous les commerçants et distributeurs de billets de lecteurs de cartes.

Le logo du réseau CB a évolué lors de son histoire.
Pour marquer ses 40 ans d’existence, le CB s’est inspiré du drapeau tricolore afin de marquer son statut du réseau de paiement national français.
Le GIE CB a aussi accompagné les évolutions de la carte bancaire : EMV, cryptogramme, sans-contact, biométrie, etc.
En 2024, environ les deux tiers de la consommation courante française passent par le réseau CB. Étant un réseau national, il évite que les données personnelles associées aux transactions soient traitées par des entreprises étrangères.
Aujourd’hui, le groupement CB continue de promouvoir l’usage de la carte bancaire et de son système de paiement, ainsi que les innovations dans le domaine du commerce. Il était aussi l’une des premières parties prenantes du cycle de vie de la carte, à s’intéresser à son recyclage.
En 2024 la carte à puce se développe encore
La carte à puce continue d’évoluer, que ce soit en matière de technologie, de design ou de marché.
La technologie sans contact (RFID) est un bon exemple d’innovation maintenant généralisée. L’idée première de la bague a aussi finalement été reprise, puisqu’il existe des modèles de bague équipés RFID, capables de se subsister à une carte sans contact.
Certains modèles de carte bancaire permettent d’utiliser son empreinte digitale en guise de code, grâce à la biométrie. D’ailleurs, la biométrie avait déjà été envisagée par Moreno, mais n’était pas assez perfectionnée à l’époque. Aujourd’hui, on s’attend à ce qu’elle progresse de plus en plus face au code confidentiel.
La mode actuelle est aux designs épurés. Le numéro de carte ne sera plus en relief, mais imprimé au verso des cartes. La bande magnétique sera abandonnée.
Il existe aussi des modèles de cartes encochées, utiles notamment aux personnes non-voyantes.
Des modèles sont maintenant conçus dans le but de limiter leur impact environnemental. L’emploi de matériaux recyclés et l’allongement de la durée de vie des cartes sont des exemples d’éco-conception.
La recyclabilité des matériaux d’une carte est un critère majeur, puisqu’elle conditionne la qualité de la fin de vie qui peut lui être donnée.
A l’international, les cartes à puce sont encore à la conquête du marché bancaire. La quantité de cartes déployées et le taux d’adoption de ces cartes est en hausse mondialement (5). Par exemple, aux Etats-Unis les commerçant ne sont contraints d’accepter les paiements par carte à puce que depuis 2015. Entre 2015 et 2019, la carte à puce est passée de 1,6% à 99% des paiements (6).
Le cadeau d’ADIMAS pour le 50ème anniversaire de l’invention de la carte à puce : la solution performante de son recyclage
Il s’agit de la solution globale pour recycler les cartes à puce. Cette solution permet de boucler la boucle du cycle de vie de la carte et même de lui offrir des vies multiples, car le plastique peut être recyclé plusieurs fois et les métaux récupérés (tous stratégiques) peuvent l’être à l’infini !
Nous portons dans notre cœur le vœu de faire aboutir en 2024 le vrai recyclage des cartes à puce, au niveau national (et au-delà), en marquant ainsi le 50e anniversaire de son invention et contribuer à la suite de son aventure.
Tous peuvent y participer, en cessant de découper inutilement ses cartes, ce qui nuit à la qualité du recyclage des matières, et en les donnant à la collecte, dès lors qu’elle est rendue accessible grâce aux actions organisationnelles et de communication mises en place par leurs fournisseurs.
ADIMAS souhaite que son invention, française elle aussi, rende hommage à cette première invention de Roland Moreno, ainsi qu’à tous les efforts déployés pour la faire vivre, ce à visée juste, c’est-à-dire profitable pour TOUS.
Sources
