La méthode d’extraction biologique (bioextraction) des métaux issus de déchets ”pauvres” est-elle une technologie d’avenir ?
L’épuisement des gisements riches et facilement accessibles de nombreux minéraux rend l’industrie de plus en plus intéressée par les gisements pauvres, les excavations de veines, les terrils de déchets.
L’utilisation de matières premières à faible teneur en métaux a conduit à des recherches de traitement économiquement justifiés et respectueux de l’environnement.
De telles recherches, entreprises déjà au milieu du siècle dernier, ont indiqué que pour les minerais pauvres ou les déchets, il est judicieux de s’écarter des méthodes pyrométallurgies traditionnelles et de se concentrer sur l’utilisation de méthodes biologiques dans les processus d’extraction des métaux la bioextraction des métaux.
Il a été démontré que dans les procédés de bioextraction des métaux à partir de minerais et de matières premières sulfurées hors-bilan, les bactéries de l’espèce Thiobacillus se caractérisent par une activité élevée.
Leur rôle est de faciliter l’oxydation des minéraux sulfurés insolubles de fer, de cuivre de type pyrite, d’arsénopyrite ou de chalcopyrite en sulfates solubles dans l’eau.
Actuellement, environ 10 à 20 % de la production mondiale de cuivre est obtenue par bioextraction à la suite de la lixiviation microbienne de minerais pauvres et de terrils autour des mines.
La biolixiviation est aussi utilisée dans les procédés de production de l’or, du nickel et du cobalt.