Bienvenue sur notre blog ! Cet article complète notre dernière publication audio-vidéo sur LinkedIn, dans laquelle nous partageons les résultats de notre enquête sur une des solutions énergétiques durables qui interpelle par son impact environnemental.
La RELOCALISATION de l’industrie en France
24/10/2024
L’essor des cartes à puce à l’échelle mondiale
01/12/2024La RELOCALISATION de l’industrie en France
24/10/2024L’essor des cartes à puce à l’échelle mondiale
01/12/2024Les caractéristiques de la structure
L’éolienne se compose notamment d’un rotor équipé de trois pales et d’un mât, également appelé tour.
Sa hauteur, mesurée au-dessus du niveau de la mer, atteint 210 mètres, ce qui correspond à celle de la Tour Montparnasse, le plus haut bâtiment de Paris (1).
Son poids s’élève à 1 200 tonnes, l’équivalent de celui de 172 éléphants.
Les fondations contiennent une masse de béton d’environ 1 000 tonnes, ce qui correspond au poids de deux Airbus A380 entièrement chargés – l’avion de passagers le plus grand au monde (2).
Les nombreux métaux utilisés attirent notre attention.
Le principal est l’acier, utilisé tant dans la tour que dans certains éléments du rotor, avec un poids compris entre 150 et 200 tonnes par éolienne.
Le nickel et le manganèse sont intégrés dans l’alliage d’acier, afin de renforcer la structure et peuvent chacun représenter quelques centaines de kilos.
L’aluminium est présent en quantités variables, de 1 à 3 tonnes par éolienne. On y trouve aussi du bore, du chrome, du cobalt et du cuivre, sans oublier les métaux précieux présents dans les composants électroniques.
Le cuivre représente 2 à 5 tonnes.
On trouve aussi du plomb, du molybdène et des terres rares.
Les terres rares, fréquemment utilisées dans les générateurs à aimants permanents, sont employées en quantités modestes, mais jouent un rôle essentiel dans les performances des éoliennes. Le néodyme, par exemple, peut être présent à hauteur de 150 à 200 kg par MégaWatt soit jusqu’à 400 kg par éolienne (3-4).
Le parc des éoliennes terrestres, qui sont largement majoritaire en France, compte environ 10 000 éoliennes en 2024 (5).
Ça représente en moyenne :
- Deux millions de tonnes d’acier
- Trente milles tonnes d’aluminium
- Cinquante mille tonnes de cuivre
- Le plus impressionnant encore, ça représente dix millions de tonnes de béton…
Mais d’où proviennent tous ces nombreux métaux nécessaires à la fabrication des éoliennes ?
Vous avez le Chili pour le cuivre et le molybdène.
La Turquie pour le bore.
La République démocratique du Congo pour le cobalt.
L’Afrique du Sud – producteur et exportateur de manganèse et de chrome.
La Chine, quant à elle, c’est pour l’aluminium, les terres rares, le plomb, le manganèse et le molybdène.
Et pour finir, les Philippines pour le nickel, et l’Australie pour l’aluminium et le fer.
Évidemment, certains de ces métaux essentiels sont stratégiques et critiques, tels que :
- Le Bore
- Le Cobalt
- Le Cuivre
- Le Manganèse
- Le Nickel
- Les terres rares (6)
Parlons de la puissance du parc éolien et de son rendement
Le parc éolien terrestre français, avec une majorité d’éoliennes de 2 MW (mégawatt), offre une capacité nominale de 20 000 MW.
Mais avec un facteur de capacité maximale de production de 20 %, du fait de son intermittence, il faut ramener ce potentiel nominal de 20 000 MW à seulement 4 000 MW.
Le projet de développement des éoliennes d’ici 2030 porte sur une capacité nominale totale de 40 000 MW, mais son rendement réel serait de 8 000 MW.
Il est à noter que l’apport électrique du parc éolien dans le mix électrique français est de l’ordre de 8-9 % (7).
Et qu’en est-il avec des coûts de ces investissements énergétiques
En France, le coût moyen d’une éolienne varie entre 1,5 et 3 millions d’euros par mégawatt installé.
Cela signifie que, par exemple, pour une éolienne terrestre de 2 MW, qui constitue la majorité du parc, l’investissement total peut s’élever jusqu’à 6 millions d’euros par éolienne (8).
Ce coût impacte directement les citoyens contribuables français, car l’énergie éolienne nécessite un soutien financier considérable à court terme, en raison des subventions d’État décidées pour compenser son intermittence et son développement voulu rapide (9).
La fourniture des éoliennes profite-t-elle aux industries françaises ?
Non, nos éoliennes ne sont pas produites en France mais principalement en Allemagne et au Danemark (10).
Parlons maintenant des impacts de cette solution énergétique des éoliennes
Le cycle de vie des éoliennes présente des nombreux impacts sur l’environnement :
- Les éoliennes requièrent beaucoup de métaux, y compris des terres rares.
L’extraction minière de tous les métaux entraîne une consommation importante d’énergie, d’eau, de produits chimiques et génère une grande quantité de déchets (11).
- Les pales et les tours d’éoliennes, par exemple, exigent une quantité considérable d’énergie pour leur production et leur transport, ce qui entraîne une augmentation des émissions de CO₂ avant même leur mise en service (12).
Les composants métalliques sont recyclables, cependant, les pales des éoliennes, fabriquées en matériaux composites sont à ce jour difficile à recycler (13).
Actuellement, elles sont très souvent jetées en décharge, néanmoins des recherches sont en cours pour améliorer leur recyclabilité. L’ADEME prévoit d’ici 2025, le démantèlement générant jusqu’à 15 000 tonnes de matériaux composites par an, provenant des pales. Ce chiffre pourrait doubler dès 2030, portant le volume à 25 000 tonnes par an (14).
- Les éoliennes situées dans des zones naturelles ont des impacts environnementaux, notamment sur la faune, en particulier sur les oiseaux et les chauves-souris, engendrant des conflits liés à la protection d’espèces rares.
Une estimation a été établi à Navarre : plus de 75 aigles royaux et 400 vautours
Les fauves sont tués chaque année par collision (15).
- Elles ont également des impacts sur le paysage, car leur localisation est souvent sur les zones côtières ou montagneuses pour une production électrique significative (16).
L’impact acoustique, est également à notifier, un projet gouvernemental nommé “PIBE” révèlent la possibilité de gêne sonore d’origines variées (17).
Ces différents impacts seront détaillés dans une prochaine vidéo à venir.
Nous vous invitons à découvrir notre article nommé « Recyclage des éoliennes face au parc installé et futur ».
Sources
L’accès aux sources est disponible sur demande.
Auteurs
Adrianne, avec la contribution de Pierre et Elisabeth.
