La pollution a progressivement dégradé la qualité de l’eau, de l’air et des sols. Les végétaux, animaux et humains sont touchés. La production de terres rares provoque de fortes dégradations environnementales et même la désertification de certaines zones (11).
De nombreuses personnes ont été déplacées, les cancers sont devenus plus fréquents et les eaux courantes ne sont plus potables (12). L’agriculture de la région a également souffert.
Pékin est conscient de ces impacts et les a déjà cités comme raison de freiner la production de ses mines. Cela pourrait aussi servir de prétexte pour réduire les exports et ainsi renforcer l’effet de rareté sur les terres rares (13).
Mais si la Chine réhausse les standards environnementaux de ses mines, leurs coûts de production augmenteront, ainsi que le prix des terres rares sur le marché. Or, cela serait favorable à la rentabilité de la production hors de Chine, ce qui est l’exacte inverse de sa stratégie historique.
Chaque bien en contenant peut se voir attribuer une fraction des impacts de la production de terres rares. Importer les terres rares sans en produire soit même revient à accepter « d’exporter » la pollution associée, où elle impacte d’autres personnes.
Développer des moyens de production de terres rares ailleurs, avec des standards environnementaux plus élevés, aurait l’avantage de réduire la pollution et d’en partager la charge, en plus de combattre la dépendance stratégique.
Le marché n’assure pas la rentabilité des investissements, mais une évolution des coûts de production des terres rares et un soutien financier des États seraient favorable à de nouveaux projets.