De fortes attentes
De grands espoirs étaient placés dans la COP 26. Une prise d’action forte était attendue, pour maintenir voire surpasser l’objectif annoncé par l’Accord de Paris, à la COP 21 : rester sous 1,5°C de réchauffement.
Pour cela on s’attendait à plus d’effort pour décarboner l’énergie (les Royaume-Unis ayant annoncé un travail sur le charbon), ainsi qu’un travail sur l’équité mondiale, par des plans de financement internationaux et l’écoute de tous les peuples, y compris indigènes.
La prise de mesures fortes sur le charbon avait été annoncée.
Les résultats et le Pacte de Glasgow
Le pacte de Glasgow est un document qui présente 97 points d’action sur lesquels se sont mis d’accords les pays participants.
Sur les engagements pris lors de la COP 26, on peut en mettre en avant quelques-uns :
- Fin des financements de projets d’énergie fossile à l’étranger
- Diminution de l’utilisation du charbon (première énergie fossile mentionnée directement dans un accord d’une COP)
- -45% d’émissions de CO2 globales en 2030 (par rapport à 2010).
- -30% d’émissions de méthane en 2030 (signé par la moitié des pays)
- Lutte contre la déforestation
- Rappel de l’objectif de 100 milliards de dollars par an pour accompagner la transition énergétique des pays en développement
- Net zéro global maintenu en 2050.
De l’aveu d’Alok Sharma, la COP 26 n’a pas été à la hauteur des nombreuses espoirs placés en elle. Toutes les mesures n’ont pas été acceptés unanimement, chaque pays choisissant quel engagement prendre. La COP est considérée comme un échec par la majorité des commentateurs, mais pas toujours pour les mêmes raisons.
Pour les écologistes, la cop 26 échoue car les dirigeants mondiaux ne vont pas assez loin dans les objectifs qu’ils se fixent et les limites de temps qu’ils déclarent. Les objectifs mis en place sont encore à titre indicatif : aucune sanction n’est prévue pour les pays qui manquent à respecter les engagements pris.
Pour les pays qui refusent de signer des engagements ou d’accepter une « sortie rapide du charbon », elle échoue car la communauté internationale est incapable de concilier les intérêts des 197 États du monde en même temps. Les raisons sont simples : la transition énergétique coûte cher, il est difficile de se passer des énergies fossiles et chaque pays a accès à des ressources différentes.
Parmi les pays en développement, certains maintiennent leur croissance en employant toutes les formes d’énergies auxquelles ils peuvent accéder (la Chine et l’Inde en sont des exemples). D’autres ne peuvent compter que sur les énergies les moins difficiles d’accès.
La transition vers les énergies renouvelables n’est pas assez rapide pour soutenir les nouveaux besoins en énergie, qui accompagnent les augmentations de population et de niveau de vie à travers le monde. Elle est d’ailleurs déjà difficile à implanter dans les pays riches.